Aujourd’hui, être résilient c’est de ne jamais oublier que nous possédons une grande force intérieure, qui est présente en tout temps pour nous aider à accepter.

J’arrive du parc à chien avec mon ami Tao (mon beau Portugais d’eau). Il est assez tôt le matin. J’arrive en même temps que Denise et Gaston ; Gaston c’est son chien lol. On se voit régulièrement pour nos sorties de chiens.

Nous sommes seules avec nos chiens et on jase de tout et de rien.

Tout bonnement, elle me parle de sa fille.  Je lui demande si elle à d’autres enfants. Et c’est là que l’histoire commence. Oui, deux autres, me répond-elle sans compter qu’il y a 18 ans, mon fils qui avait 11 ans à l’époque est décédé.

Ouf ! intérieurement je me dis, c’est la pire chose qu’un être humain peut vivre ; la mort de son enfant. J’ai énormément de compassion pour les parents qui ont subi cette immense perte.

Elle me raconte comment cela s’est passé. Un accident tellement bête qui a eu lieu à la maison, dans la chambre de son fils. Je vous épargne les détails, surtout par respect pour Nicole.

C’est un long deuil, perdre un enfant. Ça occasionne une immense blessure, la plus grande de toute une vie. Et quand la blessure se referme, il reste la cicatrice qui elle, y est pour rester. Cette femme a une belle attitude, souriante, aimable. On ne penserait jamais qu’elle a vécu un drame comme celui-ci.

Quand elle a terminé son histoire, je lui ai posé une dernière question : comment vis-tu ça aujourd’hui même après 18 ans ? Et sa réponse m’a impressionnée.

Elle m’a dit,  je vais te faire une analogie. Tu sais quand tu te promènes et que tu t’aperçois que tu as un petit caillou pointu dans ton soulier. Tu ne l’avais pas vu venir et c’est très douloureux. Après un certain temps, le caillou se déplace, tu le sens moins. À d’autres moments il revient à la vitesse grand V. Le revoilà placé à un endroit hyper sensible et la douleur redevient insupportable. Tu travailles à le déplacer et il se tasse dans un coin du soulier; cela devient plus supportable. En quelque sorte, il fait partie du soulier. La différence par contre entre le caillou dans mon soulier et comment je vis mon deuil aujourd’hui, c’est que si j’ai un caillou dans mon soulier je peux toujours décider d’enlever complètement le soulier et retirer le caillou. Mais, dans ma vie j’ai dû apprendre à vivre avec le caillou.

Wow ! Je l’ai remercié pour cette belle histoire qui m’a vraiment touché. Ça, c’est être résilient. Continuer son chemin et profiter de chaque moment qui passe malgré les cailloux qui viennent s’installer dans nos souliers.

Exercice : Fais le tour de tes souliers et regarde si tu peux enlever les cailloux. Si c’est impossible, vérifie si tu peux vivre avec et apprendre, comme Nicole, à les accepter.

Affirmation :

Je possède une grande force intérieure et j’apprends à accepter.

 

1 commentaire

  1. Danielle Dominique sur août 31, 2017 à 8:04

    Sublime cette expérience et résilience de vie en tant que mère qu’elle a su apaiser sa cicatrice. Cet amour inconditionnel ?Mon histoire n’est pas la tienne mais l’absence de
    nos enfants laisse sa trace. ?

Laissez un commentaire