Aujourd’hui, si tes rondeurs te rendent malheureux(se), tu as deux choix : les accepter et les aimer ou bien travailler sur cette problématique.

Je sais très bien de quoi je parle. J’ai déjà été grosse. Une grande partie de ma vie fut un combat face à mon poids. Je me rappelle, à mes 17 ans, je suis allée passer l’été dans l’Outaouais chez ma sœur. J’étais dans une période de grands questionnements (encore lol). Cet été-là a été rempli de soleil, de bouffe, d’alcool et de drogue. Une saison qui fut sous le signe du plaisir. Même si en grande partie de ce plaisir était sous l’effet de l’évasion, j’en garde de beaux souvenirs.

Je suis partie sur le pouce, avec que mon petit sac à dos. J’avais apporté très peu de vêtements ; mais, par chance j’avais avec moi, ma jupe portefeuille mauve pâle, celle qui a sauvé mon été. C’était un grand morceau de tissu que tu enroules à la taille. C’est parfait si ça déborde lol. Je l’ai portée tout l’été.

À cette époque je vivais beaucoup de dépendances : affective, alcool, drogue et nourriture. La totale ! Durant ces 4 mois de rumba, j’ai fait de l’abus dans tout. 

Je ne suis pas resté célibataire longtemps. La mère de mon nouveau copain était propriétaire d’un bar et, adjacent à son bar, elle possédait un restaurant. Imaginez la scène. On boit et ensuite on bouffe. Le mélange parfait pour augmenter mes rondeurs. 

À la fin de l’été, ma jupe portefeuille était rendue hors contexte. Bien sûr, j’avais apporté une paire de jeans, mais étant donné que la chaleur était au rendez-vous, je ne l’avais pas encore portée. 

J’essaie mes jeans. Au secours, je suis incapable de m’insérer dedans. Ma sœur me dit : « pas grave Chantal, allons magasiner ». Quelle horreur, à dire vrai, je n’en avais aucune envie. Mais, je n’avais pas vraiment le choix. 

On entre dans la boutique et la dame me dit : « Puis-je vous aider », « oui madame je viens pour m’acheter une paire de jeans ». « Quelle grandeur portez-vous » ? « 32-33  ? ». C’est ce que je portais avant mon arrivée, me dis-je. La dame me regarda avec un petit sourire qui me mit mal à l’aise et ajouta « désolée mademoiselle, mais je ne crois pas que vous portez du 32-33 ». Elle quitte pour aller me chercher ce dont j’avais besoin. Elle revient avec une paire et je l’essaie. Elle ne me va pas du tout comme un gant ; j’ai plutôt l’air d’une grosse patate. Je suis découragée, car la fille que je vois dans le miroir me dégoûte. J’ai passé de 32 à du 36 de taille en quelques mois. Là, je ne ris plus du tout.

Tu sais, quand la réalité frappe et que tu ne peux plus faire de déni avec ça. Bien, c’est là où j’étais rendu. J’avais honte. Comment est-ce possible ? J’étais rendu à environ 190 livres. Qui était responsable de ça ? MOI et personne d’autre. J’avais le choix, de continuer à me sentir comme une grosse patate, d’accepter ma nouvelle réalité, de retourner dans le déni ou bien de prendre les choses en main pour me sentir bien dans ma peau. J’ai choisi cette dernière option. Je l’avoue, cela n’a pas été de tout repos. Cela a pris quelques années pour travailler sur cette dépendance. Mais j’ai réussi, non pas par magie, mais par choix. 

Je crois à la réincarnation. Cette croyance m’a été utile, car je me suis dit  : « Chantal, règle cette dépendance dans cette vie-ci. La vie est déjà complexe, alors si tu peux l’alléger, fais-le maintenant. Non merci, je ne veux pas revenir pour ça ». 

Cet épisode fut le début d’un grand travail sur moi. Merci à mes rondeurs, car j’ai compris bien des choses depuis le temps. 

Alors, si toi, tu es malheureux(se) avec ce poids que tu traînes chaque jour, tu as le choix : soit de travailler à accepter tes rondeurs et t’aimer tel(le) que tu es, ou bien de revoir ton alimentation et tes activités physiques pour en faire un nouveau mode de vie. Il n’y a pas de pilule miracle. Je ne crois pas au régime {pour en avoir fait des tonnes}. Je crois plutôt au choix de ce que je décide de mettre dans ma bouche et de faire une activité physique tous les jours. Oui j’avoue que nous devons être forts pour ne pas succomber à toute cette publicité qui nous attaque de partout pour que nous consommions de la malbouffe et que nous restions assis sur notre divan. Je te le dis par expérience : tu peux réussir, si c’est ce que tu désires vraiment. 

Ce n’est pas le fruit du hasard si j’ai un poids santé. Je préfère prendre la décision de faire des choix sains, que de me battre avec le mal-être, d’être mal dans ma peau. J’ai ma santé à cœur.

Ce qui est vraiment génial, c’est qu’après quelque temps de ton nouveau mode de vie, ton cerveau aura compris, ce que tu as choisi. Ainsi ce sera de plus en plus facile d’être en accord avec tes nouveaux choix.

Exercice : Si c’est vraiment ce que tu désires, alors je t’encourage à te faire un plan d’action maintenant. Si en ce moment c’est trop difficile seul(e) tu peux aller te chercher de l’aide. Sinon accepte-toi et aime-toi avec tes rondeurs.

Affirmation : Chaque jour, facilement je nourris mon corps d’aliments sains et je bouge. 

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